dimanche 8 septembre 2013

"Un matin, au sortir d'un rêve agité, Gregor Samsa s'éveilla transformé dans son lit en une véritable vermine."

Khâgneuse, imaginez-vous. Du jour au lendemain. Par où commencer ? Vaste question qui, si elle se pose pour mon article, n'a pas été matière à s'attarder au cours de cette première semaine. Comment vous dire ? J'ai la sensation qu'en khâgne, on part du principe qu'on avait un train à prendre il y a dix minutes, une bonne grosse locomotive désormais en pleine course, et dont il faut maintenant poursuivre coûte que coûte les furieux wagons dans leur chevauchée des Walkyries, dût-on perdre trois jambes en route, jusqu'au prochain arrêt (à savoir le mois d'Avril : lorsqu'on en aura enfin terminé avec ces concours. Vous voyez la métaphore ? J'avais aussi un jeu de mots avec Tramway nommé désir, mais je me suis reprise.) Bon, en un mot, en khâgne, on est vite plongés dans le vif du sujet. (Traduisez ledit "vif-du-sujet" par trois explications de texte en Lettres, cinq articles de presse en anglais, espagnol et géo à commenter, deux versions. Voici mes devoirs pour ce "seul week-end soft", selon ma prof d'anglais, de début d'année.)

Le point positif, c'est que mon enthousiasme, en hibernation depuis la fin de l'été, est revenu au galop (que de chevauchées fantastiques dans cet article !) Comme en début d'hypokhâgne, je me suis pris, cette semaine, une gifle de culture, de littérature et d'esprit critique. Et, comme tous les ans, cette irrémédiable prise de conscience : mon dieu, les exigences ont triplé, cette année c'est du sérieux, blah, blah, blah. J'avoue que je ne m'attendais pas du tout à cet écart considérable entre hypokhâgne et khâgne : nouvelle intransigeance des professeurs (qui restent très gentils et jamais humiliants mais dont on sent bien qu'ils attendent bien plus que l'année dernière au niveau de nos "connaissances de base" et de notre investissement personnel), nouvelles techniques de travail (puisque nouvelle quantité de travail), ambition des programmes proposés...

La grosse différence que j'ai noté pour l'instant concerne la nécessité d'acquérir au plus vite un regard critique sur le monde qui nous entoure. Regard critique qui, en ce qui me concerne, se résume plus ou moins à "Oh l'autre ça s'fait pas ! La guerre c'est pas gentil dis." Cette année, il faudra s'astreindre à lire la presse espagnole, anglaise, et française bien sûr, au moins une fois par semaine, ce que (honte à moi) je n'ai jamais fait, en bonne "ingénue-bovaryste-férue-d'histoires-et-de-poésie-croyant-se-marier-avec-Marcel-Proust-plus-tard" que je suis. Mais je dois avouer que tout cela est assez génial. Une occasion de s'ouvrir l'esprit, et de (peut-être un jour) comprendre un chouïlla l'actualité.

Voilà. Une semaine dense, en somme. Aussi dense que réjouissante. Et vous, comment s'est passé votre rentrée ?

lundi 2 septembre 2013

Camarades khâgneux, l'aventure nous attend !

Voilà, je ré-emménage aujourd'hui à l'internat, mes valises pleines à craquer d'un savant mélange de frousse et de curiosité. Je n'aurai pas internet pour vous raconter mes premières aventures en direct, alors il me reste à vous souhaiter à tous une excellente rentrée ! à très bientôt :)